Du côté des recruteurs le marché est tendu parfois très tendu. Les opportunités de poste sont nombreuses et les candidatures trop rares.
Dans ce contexte les motifs d’agacement des recruteurs s’expriment régulièrement : c’est vraiment déplorable le nombre de candidats qui décrochent durant le process de recrutement … ou même après avoir donné un accord … Et puis il y a aussi ceux qui disparaissent complétement (phénomène de ghosting).
Mais de l’autre côté de la barrière la situation est elle plus respectable et respectueuse ?
Nombre de candidats après avoir postulé restent sans aucun retour de la part du recruteur.
Pire pour certains ils ont été convoqués pour un entretien auquel ils se sont prêtés de bonne grâce. Et après cela – plus de son plus d’image. Rien.
Les plus motivés tenterons de relancer par téléphone ou courriel afin de d’obtenir un retour. Toujours rien ou au mieux des explications confuses.
Car un type particulier de recruteur ne s’embarrasse pas des candidatures qui ne lui conviennent pas immédiatement. Ce n’est pas tout mais j’ai du boulot moi !
Au diable : l’image de marque employeur, la correction, la bienséance ! Et la « bienveillance » que l’on qualifie comme étant la nouvelle arme du management moderne …
Que de dégâts ce type de comportement a généré au fils du temps. Et cela perdure. Le drame de cet état de fait est que cela rejaillit sur l’ensemble de la profession et l’image des recruteurs en général.
Que de témoignages j’ai recueilli attestant de cette mauvaise pratique.
Je pousse donc un « coup de gueule » : RECRUTEURS : N’oubliez plus vos candidats !
Maltraiter un candidat c’est tuer son propre business. Un candidat même n’ayant pas été retenu peut devenir un ambassadeur et un prescripteur pour peu qu’il ait été traité avec respect et bienveillance. Et surtout s’il a vécu auparavant des expériences malheureuses.
J’en veux pour illustration une des plus belles affaires que j’ai réalisé durant ma carrière : 85 postes chez ce client dont une première ouverture de mission immédiate avec 35 postes à la clé … en plein mois de juillet.
Ceci grâce à l’appel d’un candidat qui a la gentillesse de m’informer qu’une grosse opération de recrutement se prépare dans son entreprise et qu’il a parlé de moi à son Directeur Général. Il me conseille vivement de prendre contact avec lui … La chose fut faite séance tenante.
Peut-être cet exemple éloigné des seuls arguments éthiques et moraux saurât-il convaincre quelques-uns de revoir leur manière de suivre leurs dossiers de candidatures ?
C’est en tout cas mon souhait.
Pierre TRIAU