Que de publications sur le thème de la QVT !
De quoi même me décourager à écrire un article sur le sujet … et pourtant.
Je souhaite d’abord lever une ambiguïté voire une forme d’hypocrisie. En effet, lorsque que le sujet est traité c’est majoritairement pour aborder le lieu de travail et son environnement. L’installation du superbe baby-foot dans la salle de détente refaite à neuf.
Certes c’est agréable et sympathique ! Mais cela ne traite que les parenthèses offertes dans certains espaces temps de la vie professionnelle.
L’essentiel et le fondamental de la QVT devrait porter sur la qualité dans le travail et dans l’exercice de l’activité professionnelle !
Le langage courant et populaire devrait d’ailleurs nous éclairer : – Je me lève avec plaisir le matin pour aller bosser.
Le plaisir a ceci de particulier c’est qu’il peut naitre de sources différentes : la reconnaissance, la réussite, l’appartenance, l’esprit d’équipe, l’intérêt intellectuel, la valeur et le sens de l’engagement, et bien d’autres encore … Et tous les effets positifs sont cumulatifs.
Le plaisir n’est pas à opposer à l’effort, ni à l’objectif d’atteindre des résultats ambitieux !
Tous les sportifs le savent qui trouvent un réel plaisir à exercer leur discipline et acceptent les entrainements rigoureux, les efforts et parfois les souffrance nécessaires pour se dépasser.
Le plaisir dans le travail a des vertus inégalées : entre autres, il crée un lien et un sentiment d’attachement. La QVT c’est aussi de l’humain et de l’émotion !
A l’heure ou nombre d’entreprises échafaudent des stratégies pour tenter de fidéliser au mieux leur personnel, je m’interroge souvent sur le sens et l’intérêt de leur démarche qui s’apparente souvent à une opération marketing. Et par conséquent est perçue comme une pure opération marketing.
Le sentiment d’attachement à une entreprise, une structure, une équipe, un projet est un phénomène naturel et personnel autrement plus efficace et puissant. C’est d’ailleurs souvent le seul qui persiste durant les périodes difficiles à traverser et qui ne manquent pas de survenir un jour ou l’autre.
Et si le seul et unique levier pour développer le plaisir dans le travail était le management ?
Extraits du langage courant :
- Lui, il est exigeant et pas toujours facile mais quel plaisir de travailler avec lui !
Ou à l’opposé
- Lui, il ne donne vraiment pas envie …
Peut être le manageur d’aujourd’hui est il le maillon essentiel pour favoriser et développer le plaisir dans le travail de chacun et de chacune ?
Qui donc inventera la machine à mesurer le plaisir dans le travail ?
Pierre TRIAU